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Notice d'autorité

Moréchand, Guy (1923-2002)

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  • Personne
  • 1923-2002

Licencié ès lettres et diplômé du Centre de formation aux recherches ethnologiques du musée de l'Homme en 1948, Guy Moréchand est recruté en 1950 à l'EFEO, comme membre temporaire. Ethnologue, il est affecté à Hanoi, mais, jusqu'en 1956, réalise de longues missions au Laos et sur les Hauts-Plateaux du Vietnam. Il se rend d'abord au Trân Ninh (Laos) pour une enquête sur la langue des Mèo Blancs de la région. Cette même année, il mène, à Nha Trang, une série d'études sur la pêche et les activités maritimes du littoral de la mer de Chine, en collaboration avec l'Institut océanographique de l'Indochine. C'est en qualité de membre permanent de l'EFEO qu'il reprend, en 1952, son étude sur les Mèo Blancs, à Lai Châu, en vue de la préparation de communications au Congrès des sciences ethnologiques de Vienne (sept. 1952). Ses recherches touchent la géographie humaine (la démographie et les relations de parenté d'une région mèo blanc du Nord Vietnam), l'ethnographie religieuse (les notions d'âmes et de génies dans le système religieux mèo blanc) et enfin la linguistique (le système phonétique d'un dialecte mèo blanc).

En 1953, il est nommé conservateur-adjoint du musée L. Finot, poste qu'il occupe un an avant de se rendre, pour une mission de longue durée, en zone côtière du Nord (Hai Ninh), afin d'y entreprendre une étude ethnographique des groupes de Tai Nung sinisés et de langue cantonnaise, en vue de fournir des points de comparaison avec les Mèo Blancs. Cette mission a deux objectifs : recueillir des vocabulaires comparatifs des différents dialectes de cette région en bordure de la Chine et mener une enquête d'ethnographie religieuse axée en particulier sur tous les faits en rapport avec les âmes, susceptibles de conduire à des interprétations chamanistes. Il est ensuite envoyé un an à Hong Kong, en 1955, pour y poursuivre ses recherches linguistiques et ethnologiques avec l'aide des matériaux chinois.

De 1957 à 1963, il est affecté au Japon pour les recherches ethnologiques de l'EFEO. Il s'intéresse particulièrement à l'évolution économique et aux structures sociales paysannes du Japon pendant la période des Tokugawa (XVIIe-XIXe siècles), ainsi qu'à l'histoire de la pêche.

En 1966, il soutient avec succès sa thèse sur le chamanisme des Hmong. À compter de 1967, il entreprend des missions chez les Mèo, au Laos, en vue de recherches menées pour la rédaction d'une thèse d'État.

Dans les années 1970, basé à Paris, il réalise de fréquents séjours à Pondichéry, afin d'étudier les cérémonies religieuses et les rites locaux. Il prend sa retraite en 1980.

Mus, Paul (1902-1969)

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  • Personne
  • 1902-1969

Paul Mus est né dans une famille d'enseignants, où, très jeune, ses facultés intellectuelles ont pu s'épanouir. Toute son enfance se déroule en Indochine, puis il rentre en France pour faire ses études. Élève de khâgne au lycée Henri IV, il a pour maître le philosophe Alain. Il se tourne vers l'orientalisme et devient disciple de Sylvain Lévi en sanskrit et tibétain, et d'Arnold Vissière en chinois. Il apprend également le siamois et le vietnamien. Il devient membre de l'EFEO en 1927, soutient en 1933 une thèse de doctorat très remarquée sur le Borobodur. En 1937, il est nommé directeur d'études à la Ve section de l'École pratique des hautes études.

Lors de la deuxième guerre mondiale, il est officier. Fin 1940, il gagne Calcutta et la France Libre pour laquelle, en 1944, il est parachuté au Tonkin. Lors du coup de force japonais du 9 mars 1945, il est à Hanoi et travaille pour le compte des services spéciaux. Il échappe aux Japonais, rejoint à pied Son La, puis Kunming, ce qui lui vaut de nombreuses aventures.

Après la capitulation japonaise, il devient pour quelque temps conseiller du général Leclerc, et intervient en faveur d'une politique accordant clairement l'indépendance au Vietnam. Il se retire sur un échec.

Il est alors nommé, en France, directeur de l'École nationale de la France d'outre-mer. En 1946, il obtient la chaire de civilisations d'Extrême-Orient au Collège de France. Quelques années plus tard, il accepte d'assumer parallèlement un enseignement à l'université de Yale.

Dans ses travaux, P. Mus privilégie la compréhension en profondeur sur la diversité. Il sent la distance sensible entre « l'homme de terrain » et le savant de cabinet. Son exigence est de « ne pas prendre une bibliothèque pour l'équivalent d'un pays ». Dans les pas de J. Przyluski, S. Lévi et J. Granet, il s'applique à rechercher les substrats anciens, « les antécédents, ployés et recouverts par les apports brahmaniques pour l'Inde (ou confucéens pour la Chine) ». Pour cela il combine les résultats de plusieurs disciplines : linguistique, ethnographie, archéologie, histoire des religions. Il en réalise une excellente formulation dans la conférence de 1934 intitulée : « Cultes indiens et indigènes au Campa ». Pour l'archéologue du Borobudur, ce monument et le stûpa en général sont parmi les grandes sources de réflexion et le meilleur cadre de référence pour ses recherches sur l'histoire du bouddhisme.

Nguyễn, Văn Huyên (1908-1975)

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  • Personne
  • 1908-1975

Issu d'une famille de lettrés, Nguyên Van Huyên est orphelin de père à 8 ans. Bien que manquant de moyens, sa famille réussit à l'envoyer étudier en France de 1926 à 1935. Licencié ès lettres en 1929 et en droit en 1931, il entre en 1931 à l'École des langues orientales en tant que répétiteur, puis chargé de cours (il y enseignera jusqu'en 1935). En 1934, il est le premier Vietnamien à soutenir sa thèse de doctorat à la Sorbonne (Les chants alternés des garçons et des filles en Annam) avec une thèse complémentaire (L'habitat sur pilotis en Asie du Sud-Est). Les deux textes sont publiés la même année chez Geuthner, à Paris.

De retour au Vietnam en 1935, il enseigne à l'École du protectorat jusqu'en 1938. Il intègre cette même année l'EFEO, en tant que détaché de l'enseignement pour un an. L'année suivante, il est nommé membre temporaire, puis membre permanent dès 1940. Dans le même temps, il fait partie du Comité de recherches scientifiques de l'Indochine (1941-1945).

Après août 1945, il entre dans le gouvernement de Hô Chi Minh, en tant que directeur du Service de l'enseignement universitaire (Dai hoc hoc vu). Conformément à ses fonctions, il organise et coordonne des programmes d'enseignement aussi variés que difficiles. De 1946 à sa mort, il est ministre de l'Éducation nationale de la République démocratique du Vietnam.

S'intéressant à la culture traditionnelle et populaire, non seulement des Vietnamiens à proprement parler, mais encore des minorités, il laisse une abondante bibliographie, majoritairement en français.

Boulbet, Jean (1926-2007)

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  • Personne
  • 1926-2007

Membre de l'École française d'Extrême-Orient de 1968 à 1991. Jean Boulbet est également Consul honoraire de France à Phuket, cofondateur et président de l'Alliance française de Phuket et conseiller auprès des Directions régionales des parcs naturels (Thai͏̈lande du Sud).

Pelliot, Paul (1878-1945)

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  • Personne
  • 1878-1945

Licencié ès lettres, diplômé de chinois de l'École des langues orientales, Paul Pelliot est, dès 1899, nommé pensionnaire de la Mission archéologique en Indochine, puis professeur de chinois deux ans plus tard. Il se donne pour tâche de rassembler les documents fondamentaux de l'histoire indochinoise et particulièrement les textes chinois qui constituent les plus anciens textes historiques sur les pays de l'Indochine.

Il est envoyé en mission à Pékin, en 1900, en vue de constituer une bibliothèque chinoise. Son séjour correspond en Chine à la révolte des Boxeurs. Pour sa conduite devant le siège des Légations, P. Pelliot se voit nommer chevalier de la Légion d'honneur. Il prolonge son séjour en Chine pour ses recherches bibliographiques et regagne Saigon en 1901 avec une ample moisson de livres, de peintures et d'objets d'art, qui constituent le premier fonds de la bibliothèque et du musée de l'EFEO.

Sous son influence se développe, dans la branche sinologique de l'École, des recherches de philologie axées sur la géographie historique des pays de l'Indochine à travers les sources chinoises. Parmi ses publications, on retient notamment ses articles « Mémoires sur les coutumes du Cambodge de Tcheou Ta-Kouan », qu'il traduit et annote dans le BEFEO (1902), et « Le Fou-Nan » (BEFEO, 1903), dont il situe précisément le royaume. L'année suivante, P. Pelliot publie, toujours dans le BEFEO, « Deux itinéraires chinois de Chine en Inde à la fin du VIIIe siècle », commentaire nourri d'une nomenclature géographique qui constitue alors l'une des bases de l'histoire de l'Asie du Sud-Est. Il inventorie à Hué les livres chinois et vietnamiens des collections impériales et en fait copier un bon nombre, afin de constituer le premier fonds d'ouvrages vietnamiens de l'École. Ce travail se solde par une publication, en collaboration avec le R. P. Cadière, sur les sources annamites de l'histoire d'Annam » (BEFEO, 1904).

Une nouvelle mission, de 1906 à 1908, le mène en Asie Centrale et lui permet de fouiller plusieurs sites et de recueillir plus de 6 000 manuscrits et peintures dans les grottes de Dunhuang. On peut lire le récit de cette découverte dans le BEFEO, 1908 : « Une bibliothèque médiévale retrouvée au Kan-Sou ». En trois semaines, il entreprend et mène à bien le dépouillement de dizaines de milliers de manuscrits entassés dans une des grottes.

En 1909, de retour à Paris, il occupe le nouveau poste de sous-directeur de l'EFEO, jusqu'à sa démission, qu'il donne afin d'occuper la chaire de Langues, histoire et archéologie de l'Asie Centrale, au Collège de France, créée à son intention : P. Pelliot est alors âgé de 33 ans. Il délaisse pour un temps les travaux de sinologie pure, afin de se livrer plus spécialement à l'histoire des langues turques et mongoles et se consacrer aux récits de voyageurs chinois et européens qui ont traversé l'Asie ou se sont rendus en Chine. Pendant la première guerre, il est mobilisé, part aux Dardanelles, puis à Pékin comme attaché militaire.

Ses occupations ne l'empêchent pas de multiplier, dans le BEFEO, le T'oung Pao et le Journal asiatique, les articles sur la linguistique et la chronologie chinoise. En 1920, il assure avec H. Cordier la direction du T'oung Pao, en remplacement d'Édouard Chavannes, mort en 1918.

Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1921, il est également vice-président, et plus tard, après S. Lévi, président de la Société asiatique, président de l'Institut des hautes études chinoises. En 1932, il est chargé par le ministère des Affaires étrangères d'une mission en Extrême-Orient et profite de son voyage pour s'arrêter à Bangkok, Phnom Penh, Siem Reap, Saigon et Hanoi.

P. Pelliot a publié, de son vivant, de nombreux et souvent gros articles, mais aucun ouvrage. À sa mort, il laisse de nombreux manuscrits qui ont été publiés depuis ou qui restent encore inédits.

Billard, Roger (1922-2000)

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  • Personne
  • 1922-2000

Spécialiste de l'Inde. Membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient de 1952 à 1979.

Peltier, Anatole-Roger (1945-2018)

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  • Personne
  • 1945-2018

Diplômé de l'École nationale des langues orientales vivantes en 1968 et de l'École pratique des hautes études (IVe section) en 1970, Anatole Peltier entre à l'EFEO cette même année.

Il est en poste à Bangkok de 1972 à 1978, avec une interruption d'une année (1975-1976), durant laquelle il termine et soutient sa thèse de doctorat de IIIe cycle en études extrême-orientales à l'université Paris-VII. En 1986, il obtient un doctorat d'État ès lettres et sciences humaines à l'université Paris-III. Il séjourne à Khon Kaen, dans le Nord-Est de la Thaïlande, de 1978 à 1980, puis à Chiang Mai, dans le Nord, depuis 1980, à l'exception de deux années passées à Vientiane, au Laos.

Après quelques explorations du bouddhisme thaï, ses recherches portent principalement sur les littératures traditionnelles lao et taï/thaï de l'Asie du Sud-Est (lao du Laos et du Nord-Est de la Thaïlande, khün, thaï nüa et shan de Birmanie, et lü du Sud de la Chine). L'objectif est de rendre acessibles des ouvres peu connues, grâce à leur publication dans leur graphie originelle accompagnée d'une transcription en lao ou en thaï - langues véhiculaires de la région -, d'une présentation et d'une traduction en français et en anglais, ainsi que d'un lexique. L'ensemble fournit un outil de travail utile aux étudiants et aux chercheurs. Lues publiquement dans les monastères ou chez des particuliers, ces publications participent au maintien de la tradition.

A. Peltier effectue des recherches en coopération avec des institutions européennes et asiatiques : le Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Paris) pour la publication de trois ouvrages, contes, poésie et linguistique ; l'Istituto Internazionale di Studi Asiatici Avanzati (Italie) pour la publication en italien de classiques lao et thaï ; l'université Silpakorn (Bangkok) ; le Social Research Institute (université de Chiang Mai) pour la publication d'ouvrages classiques khün et lü ; l'Institut de recherche sur la culture (Vientiane) pour des publications sur les classiques lao. Avec les religieux bouddhistes de Sieng Tung (Keng Tung) de l'État shan de Birmanie, ainsi qu'avec ceux du Xishuangbanna (Yunnan), il contribue à la formation des moines à l'informatique, les assiste pour la publication de manuels de lecture, de livres de prières et de grands classiques du bouddhisme.

Bùi, Quang Tung (1912-2001)

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  • Personne
  • 1912-2001

Membre de l'Ecole francaise d'Extrême-Orient de 1954 à 1962

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